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    Nouvelle Calédonie
  • A.T. | Crée le 03.05.2024 à 16h22 | Mis à jour le 03.05.2024 à 16h22
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    Christopher Gygès, Louis Mapou, et Vaimu’a Muliava ont donné un avant-goût, en présence de Mickaël Forrest, Adolphe Digoué et Thierry Santa, de leur futur plan de relance économique. Photo Anthony Tejero
    Louis Mapou a annoncé "au nom du gouvernement collégial", ce vendredi 3 mai, la préparation d’un plan de relance économique, dont les contours seront présentés et débattus, fin mai, au cours d’une conférence qui réunira les acteurs du monde économique et social. Zoom sur les propositions qui sont envisagées.

    "Une première étape"

    Le président du gouvernement Louis Mapou a annoncé, ce vendredi 3 mai, "la première étape" du plan de relance économique que compte mettre en œuvre l’exécutif, toutes sensibilités politiques confondues. Car pour ce faire, le chef de l’exécutif appelle à l’union de l’ensemble des forces partisanes pour transcender les clivages politiques (pro ou anti-indépendance) dans l’intérêt du pays.

    C’est dans cette optique que, depuis quelques semaines, chaque membre du gouvernement a établi des mesures prioritaires à mettre en œuvre dans ses secteurs respectifs. Ces orientations et propositions seront ainsi présentées et discutées avec les acteurs issus de la société civile et des collectivités, vraisemblablement le 30 mai, à l’occasion d’une "grande" conférence sociale et économique.

    Un rendez-vous dont il conviendra de faire la synthèse, avant de proposer, probablement en juillet prochain, une autre conférence pour aborder plus précisément les enjeux et les leviers à activer autour de la diversification économique et des filières innovantes de la Nouvelle-Calédonie. Et ce en vue d’élaborer un plan de relance économique pour une période de "trois à quatre ans" qui conciliera mesures d’urgences, réformes et développement des filières d’avenir.

    "Notre démarche est d’avancer tous ensemble avec la société civile, à qui nous confronterons ces propositions, et au sein de toute la classe politique, qui s’inscrira, nous l’espérons, dans cette dynamique que nous impulsons, car si le consensus parfait n’existe pas, nous arrivons à nous rejoindre sur la majeure partie des sujets", assure le membre du gouvernement Christopher Gygès, avant de détailler les quatre piliers sur les lesquels ce plan repose : la relance par la consommation ; la relance par l’investissement ; le soutien à la trésorerie des entreprises ; le soutien à l’emploi et au maintien des compétences. Voici cette feuille de route.

    Relance par la consommation

    La relance par la consommation, proposée par la Nouvelle-Calédonie, implique de stimuler les dépenses des ménages pour soutenir l’activité économique et se repose sur cinq leviers : la fiscalité, la maîtrise des dépenses, le pouvoir d’achat, l’amélioration du cadre de vie et le développement d’une énergie durable.



    Relance par l’investissement

    Le volet investissement de ce plan de relance repose sur les quatre leviers suivants : un plan d’investissement " grands projets ", la fiscalité, la simplification administrative et un pacte social.



    Soutien à la trésorerie des entreprises

    Le soutien à la trésorerie des entreprises est jugé "crucial" pour assurer leur survie à court terme et leur permettre de maintenir leurs opérations. Cela peut se faire par le biais de prêts à des conditions avantageuses, de reports ou de réductions d’impôts, de subventions directes ou de programmes de garantie de prêts.


    Soutien à l’emploi et au maintien des compétences

    Le soutien à l’emploi implique des mesures visant à préserver les emplois existants et à en créer de nouveaux. Cela peut être réalisé par le biais de subventions à l’embauche, de programmes de formation professionnelle pour réorienter les travailleurs vers des secteurs en croissance, ou encore par des politiques d’incitation au maintien de l’emploi telles que des réductions de charges sociales pour les entreprises.


    Quel financement ?

    Ce plan de relance économique implique, évidemment, de débloquer les moyens de la mettre en œuvre, sauf que "ce n’est pas aujourd’hui le propos", précise d’emblée Louis Mapou qui "n’entrera pas dans le détail de la manière dont sera financé" ce plan.

    Pour autant, à l’issue de la conférence de presse, le président du gouvernement a précisé les pistes sur lesquelles plancher, en rappelant que ce financement sera également porté avec les provinces, compétentes en matière de développement économique.

    "Ce plan sera financé car je pense que nous avons les moyens de chercher les ressources. Dans le cadre du changement climatique par exemple, nous avons énormément de fonds sollicités à l’extérieur et le gouvernement central a, par ailleurs, mis en place un dispositif important sur le sujet dans lequel nous allons pouvoir puiser", indique le chef de l’exécutif, qui mise également sur "un certain nombre" de réformes et sur une "fiscalité incitative". "Le dernier sujet en filigrane de cette nouvelle séquence institutionnelle qui se dessine concerne par exemple la discussion sur les prêts qui ont été consentis par l’État. Ce sont des sujets à l’ordre du jour des discussions sur la Nouvelle-Calédonie. Nous allons donc voir comment nous pouvons nous en saisir. En tout cas, tout est ouvert."

    "Stimuler la croissance sans augmenter les impôts"

    De son côté, Christopher Gygès a également apporté quelques précisions : "Nous ne chercherons pas des recettes fiscales en augmentant les impôts, mais en stimulant la croissance calédonienne, c’est-à-dire en stimulant l’emploi et les entreprises. Cela passe par une hausse des salaires et, en baissant les charges du travail, par une stimulation des investissements, notamment les investissements privés qui sont aujourd’hui bloqués."

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